LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Avec une plume trempée dans l’encre de la vérité et un cœur battant au rythme de la justice, je prends la parole aujourd’hui pour éveiller les consciences et secouer les fondements de notre nation. C’est avec une responsabilité historique que je partage mes réflexions, non seulement avec le Président de la République et le peuple dans son intégralité, mais aussi avec les autorités à divers niveaux qui, malheureusement, n’ont pas su guider notre leader vers les choix de gouvernance optimaux.
Mes réserves face à certaines décisions prises au sommet de l’État sont multiples, mais pour cette première intervention, je voudrais m’appesantir sur une seule : L’exigence du port du casque au Bénin pour tous les motocyclistes.
Rappelez vous, qu’en 2014, presqu’à la même période, cette obligation a été imposée avec un zèle et un fracas considérable, entraînant le harcèlement de nos paisibles populations qui ont été traquées, matraquées, malmenées et humiliées, sous prétexte de vouloir protéger leur crâne. La population avait alors manifesté son mécontentement. Certains avaient avancé que cette mesure bénéficierait à l’épouse du chef de l’État de l’époque, Mme YAYI Boni ; d’autres y avaient vu des expériences psychosociales et politiques pour jauger la docilité des Béninois, leur passivité, leur résignation ou leur incapacité à revendiquer leurs droits face à une oppression populaire. Pour d’autres, c’était l’occasion d’enrichir les policiers et les proches du pouvoir, soit par la corruption, soit par le commerce des casques, et pour certains, un moyen astucieux de provoquer la colère du peuple contre le gouvernement afin de nuire habilement à l’image du Président de la République. Tout cela se déroulait en 2014 et 2014 a donné naissance à 2016 : sur ce point, je m’abstiendrai de toute analyse ou de tout commentaire.
Nous voici maintenant en 2024, presque à la même période de l’année, et voilà que les mêmes scénarios se répètent avec encore plus de vigueur : n’est-il pas vrai que les mêmes causes pourront produire les mêmes effets en 2026 ?
L’argument répandu parmi les hauts gradés de la police était que tout ceci était orchestré pour notre sécurité. Mais de quelle sécurité parle-t-on ?
Au paroxysme de la tension populaire de l’époque, j’ai approché diverses autorités, radios et télévisions pour exprimer mon point de vue. Personne ne voulait m’écouter. Finalement, certains médias m’ont permis de partager mes arguments. J’ai ainsi pu intervenir sur Radio Tokpa avec Benjamin Agon, sur Radio SOGEMA et sur Golf FM en son temps. J’ai également confronté mes analyses avec le directeur des accidents, porte-parole de la police nationale, M. AKODANDE Richard, lors d’un débat contradictoire sur Café des Médias, le vendredi 8 août 2014, en présence d’une vingtaine de journalistes, autour du thème : “Port obligatoire de casque, immatriculation des véhicules à deux roues et pistes cyclables au Bénin/Cotonou : Quelle stratégie pour quels résultats ?”, Après dix minutes de débat, il était à court d’arguments. En fin de compte, à la fin de l’émission, il a eu l’honnêteté intellectuelle de reconnaître l’erreur et d’admettre qu’il était trop tard pour revenir en arrière.
Ce qui est étonnant, c’est qu’aucun média n’a relayé cette émission ni son contenu.
Monsieur le Président de la République, avant tout et par-dessus tout, même dans un désert de compétence, nous devons tous admettre que notre mission actuelle, en tant qu’intellectuels africains, est d’illuminer l’opinion publique sur les enjeux majeurs, sans parti pris, dans le seul but de rétablir la vérité. C’est ainsi que nous pourrons éclairer le chemin de ceux qui n’ont pas eu la chance de recevoir une éducation académique mais qui continuent courageusement dans l’ombre des villages et les lumières des villes, de puiser dans les maigres trésors de leur labeur pour offrir le don de l’éducation à leurs enfants. C’est notre rôle sacré d’illuminer la voie des dirigeants actuels et futurs, d’éclairer les jeunes esprits et ceux qui naîtront demain. Notre devoir ultime est de sonder les profondeurs de notre société et de dévoiler les mystères cachés à la compréhension la plus élémentaire.
Mon analyse, loin de fouler aux pieds la dignité des dirigeants et les lois, s’inscrit dans cette noble quête.
Laissez-moi vous narrer une situation que j’ai personnellement vécue le jeudi 21 mars 2024, à Lokossa, juste en face de la Banque of Africa Bénin – BOA.
Ce soir du 21 mars, vers 17 heures, alors que je roulais à 30 km/h ma moto Yamaha Diversion 900 en direction du centre-ville, un policier surgit, fusil à la main, me coupant la route. J’aurais dû m’arrêter net sur la chaussée si je devais respecter ses injonctions, mais j’ai choisi de le braver en me ranger sur le trottoir avant d’éteindre le moteur. Il m’attaqua comme un bambin sur le non port de casque en indexant mon âge qu’il liait avec irrespect au non port de casque.
Je lui ai calmement retorqué qu’à 60 ans, j’ai des enfants plus âgés que lui et qu’il a l’obligation de me traiter avec respect et délicatesse même si je suis en faute. Et que je suis vraiment désolé qu’en 2024, qu’un policier, républicain en plus, m’arrête en pleine circulation et qu’au lieu de me demander mon permis de conduire au prime abord et l’assurance de ma moto pour les dommages aux tiers, je suis très étonné qu’il m’arrête et m’attaque pour le non port de casque. Il ne s’en revenait pas, il s’excusa et ajouta qu’il était réquisitionné pour le faire.
Ce jour-là, en bon béninois, J’aurais pu lui prononcer des paroles incantatoires qui pourraient lui être nocives pour le reste sa vie car je me suis senti profondément lésé dans ma personnalité, ma liberté et dans mes droits. D’autres l’auront fait. Je pouvais créer un scandale juridique surtout que je disposais sur moi d’une dispense et que mon arrestation me semblait arbitraire. Mais j’ai fait preuve de sagesse.
Je lui ai également expliqué que j’ai appris à piloter une moto précisément la vespa dès l’âge de douze (12) ans. Mais le jour où j’ai enfilé un casque pour la première fois à 15 ans, j’ai souffert d’une crise ischémique qui m’aurait pu être fatale. Et depuis, il m’est interdit de couvrir ma tête, même d’un simple chapeau. À 23 ans, j’ai obtenu mon permis de conduire international. Depuis l’âge de douze (12) ans donc, je parcours les routes à moto sans casque, sans jamais provoquer ni subir d’accident. Depuis une décennie, je chevauche une robuste moto ’Diversion 900’ sans casque, car j’évalue constamment les risques de chaque trajet comme tout adulte responsable.
Sur les faits, deux de ses collègues ont accouru et j’ai saisi l’occasion pour leur rappeler mes droits et le rôle protecteur que la police doit jouer dans la cité. J’ai souligné que l’absence de port de casque n’a jamais été un facteur d’insécurité publique ni de dommage à autrui et que le port de casque est un moyen de protection personnelle en cas d’accident, car la tête ne tombe qu’après un accident.
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Monsieur le Directeur de la Police Nationale, et vous, chères autorités garantes de notre sécurité, je trouve inacceptable que la police de mon pays exerce une telle violence sur nos citoyens adultes pour le non port de casque, tandis que ceux qui bafouent les lois universelles de la circulation routière, et qui sèment le chaos sur nos routes, mettant en péril nos vies et celles de nos enfants, circulent librement et paisiblement sans être inquiétés.
Dans le tissu vibrant de notre société béninoise, les fils de la tragédie routière sont tissés avec une indifférence qui frôle l’irrévérence. Pour ma part, je pense sincèrement qu’il a mieux à faire que de s’acharner sur nos paisibles populations adultes pour le non port de casque. Voici les infractions flagrantes avec leurs nuances les plus profondes auxquelles il faudrait s’attaquer :
- La conduite sans permis : un tango risqué où chaque pas pourrait être le dernier, où chaque moteur rugissant sans la bénédiction de cette licence, défie le destin.
- Le mépris des feux et des signaux : une valse effrénée, où les danseurs de l’asphalte tournent le dos aux chefs d’orchestre lumineux qui tentent de diriger le flux de la vie.
- L’excès de vitesse : une symphonie de la hâte, où les notes s’accélèrent jusqu’à devenir un crescendo mortel dans le cœur de nos agglomérations.
- L’ivresse des conducteurs : un solo de désinvolture, où l’alcool mène la danse, transformant chaque trajet en une potentielle marche funèbre.
- Les acrobaties routières : des ‘zéwé’ qui transforment nos routes en pistes de cirque, où le danger est le principal artiste.
- L’état déplorable des véhicules et des routes : un décor de ruines modernes, où chaque trajet devient une épopée jonchée d’embûches.
- La distraction au volant : un théâtre d’absurdité, où les acteurs principaux sont les écrans et les conversations, volant la scène à la prudence.
Monsieur le Président de la République ! Nos compatriotes ne demandent qu’à danser au rythme de la vie, pas au bord du précipice. Ils sont fatigués de jouer les équilibristes, casque sur la tête, sur le fil tendu entre la vie et la mort. Si votre désir est sincèrement de nous préserver, alors il est temps de donner à notre Police Républicaine les moyens de sa partition, pour qu’elle puisse orchestrer la sécurité avec maestria. Car :
- Il est impensable de s’élancer sur la route sans le permis de conduire.
- C’est un affront que de défier les feux tricolores et les panneaux de signalisation, sans craindre la moindre réprimande de notre Police Républicaine.
- Il est inadmissible que les vies de nos enfants soient moissonnées par la vitesse insensée de conducteurs aveuglés par l’inconscience, alors que notre Police Républicaine devrait être le gardien vigilant de nos cités.
- Ceux qui osent prendre le volant ou le guidon sous l’emprise de l’alcool et qui sèment la mort sur leur passage, doivent être pourchassés et sévèrement punis par notre Police Républicaine. Ils devraient être purement et simplement éloignés de nos routes pour toujours.
- Les fantaisies routières, les ‘zéwé’, doivent être éradiquées par notre Police Républicaine.
- En prince, on ne devrait pas rouler un engin sans immatriculation car en cas d’accident, les conducteurs disparaissent sans laisser de traces : c’est à cela qu’il faudra remédier au plus vite
Et quand nos forces de l’ordre auront nettoyé ces ombres de nos routes, les accidents baisseront de 90 – 95 %, et nous serons véritablement protégés des dangers de la route. Nos corps ne seront plus sacrifiés sur l’autel de l’asphalte, et nos têtes n’auront plus à craindre la chute. La répression pour le non port de casque perdra alors tout son sens.
Si l’on pouvait prouver que le non-port du casque est la source des accidents au Bénin, alors oui, le casque serait la panacée. Mais combien de nos compatriotes ont-ils été fauchés, le casque sur la tête, le reste du corps broyé par la violence des chocs ?
Au fond, imposer le casque à un adulte, c’est le déclarer irresponsable ; c’est une offense à sa maturité. Ce sont les enfants et les adolescents que l’on oblige à porter le casque, pas les adultes conscients de leur liberté et de leur sécurité. C’est dans cette conscience que réside la véritable protection, celle qui transcende les équipements et les lois, pour s’ancrer dans le respect de la vie et de la dignité humaine.
Dans le grand théâtre de la vie béninoise, le casque est devenu un protagoniste controversé, un héros mal compris dans une saga de sécurité routière. Dans des terres lointaines et libres comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou les vastes horizons des Etats unis d’Amérique (déjà en 2014, 31 États sur les 50 que comptent les Etats unis d’Amérique n’imposaient plus le port du casque aux adultes), le port de casque par les motocyclistes n’est pas un dictat, mais un choix personnel pour adultes, un murmure de prudence dans l’oreille du voyageur.
Le casque, ce fidèle destrier de la tête, devrait être un réflexe de protection individuelle, une décision prise non par contrainte, mais par conviction après analyse du risque. Quand la police, notre chevalier de la route, n’a ni les moyens ni la volonté de nous protéger contre les accidents, c’est comme si l’État avait baissé son bouclier, laissant ses citoyens dans l’arène des accidents absurdes. On peut vous écraser les jambes, pulvériser vos hanches, compresser votre poitrine sous les pneus des véhicules, mais tant que la tête reste intacte, le spectacle continue. Combien de nos compatriotes ont déjà quitté la scène, casque sur la tête, dans un dernier acte tragique ?
Le casque, loin de nous sauver des griffes de la mort, joue parfois le rôle contraire. Voici quelques vérités troublantes :
Le port de casque comme facteur de risque
- L’illusion de l’invulnérabilité : Le casque peut nous envelopper dans une cape d’invincibilité, nous poussant à défier les limites de la vitesse sans même en avoir conscience.
- La désorientation sensorielle : Notre système nerveux central, ce maestro de nos sens, est dupé par le casque. Privé des caresses du vent et des chuchotements de l’air, le cerveau reçoit des signaux tronqués : vous fendez l’air à 140 km/h, mais pour lui, vous flottez paisiblement à 40 km/h. Le comble est que, quand vous roulez à petite vitesse sur une autoroute avec le casque sur la tête, à un moment donné, le cerveau vous donne l’information ou l’impression que vous êtes assis dans votre salon et dans cette bulle de silence, vous pourriez presque vous assoupir, oubliant que vous êtes un acteur en pleine représentation, et non un spectateur dans le confort de votre foyer et vous serez pris par le sommeil en pleine circulation. C’est le phénomène d’échappement. Et parfois, le motocycliste se retrouve en plein milieu de la chaussée : vous klaxonnez avec insistance mais il est en déconnexion totale et brusquement vous le voyez à la dernière minute, vous cédez le passage en tremblant.
- La baisse de vigilance : Pour le motocycliste vigilant, le casque peut réduire de moitié son champ de vision latéral, transformant chaque virage en un acte de foi.
- La pression et le bourdonnement : Le port prolongé du casque peut serrer l’oreille dans un étau, provoquant inflammation et bourdonnements, nous coupant de l’orchestre de la vie qui nous entoure.
- L’inconfort : Certains trouvent les casques aussi inconfortables que des couronnes d’épines, surtout lorsqu’ils sont portés sur de longues routes ou sous un soleil ardent qui caractérise malheureusement notre environnement tropical.
Dans le ballet urbain de nos rues animées, le casque intégral joue le rôle ambigu du protecteur et du geôlier. Pour ceux qui ressentent le monde à travers les espaces ouverts, le casque intégral peut sembler une forteresse étouffante, un carcan qui emprisonne l’esprit autant qu’il préserve le crâne.
- Le casque intégral, moins aéré que ses cousins modulables ou jets, peut transformer la chaleur estivale en une fournaise insupportable, et peut entraver les flux vitaux du cerveau et des vaisseaux crâniens.
Sur le plan de la sécurité,
Le casque devient paradoxalement un masque pour les ombres de la société. Les hors-la-loi, les braqueurs, les terroristes, les fugitifs trouvent dans le casque une cape d’invisibilité, un déguisement qui leur permet de se fondre dans la foule sans visage et aggravent ainsi l’insécurité sur tout le territoire national.
Sur les plans social et culturel,
L’obligation du port du casque érige des murs invisibles entre les individus. Les visages disparaissent derrière des écrans de plastique, et les sourires, les signes de reconnaissance, les salutations amicales, les rencontres de vie et pour la vie, les reconnaissances de nos débiteurs insolvables se perdent dans le silence et le flou des visages cachés.
Sur le plan cultuel,
- Notre Constitution à son article 2 a consacré le principe de laïcité. Les Vodun Days anciennement connus sous le nom de Fêtes du Vodun en sont une illustration parfaite de la reconnaissance du Vodou dans toutes ses dimensions. Dans la spiritualité Vodou, il existe des entités, si elles vous gouvernent, vous n’avez pas le droit de porter ni les cheveux, ni le chapeau, ni les bagages sur la tête. Et à ce titre, la tête de l’adepte est protégée contre tous les chocs même sans casque. Obliger toutes ses personnes à porter le casque est non seulement une insulte à leur existence mais aussi à leurs divinités sur lesquelles ils fondent toute leur foi et toute leur destinée.
- De même, dans un environnement de pratique d’enrichissement occulte et mystique, porter le casque du Zémidjan, du voisin ou du passant, devient très risqué : tu portes le casque et tu peux te retrouver dans son armoire, la bouche pleine de billets de banque.
Dans le domaine de la santé publique,
Le partage d’un casque, comme une bouteille passée de main en main, devient un vecteur d’inquiétudes sanitaires sérieuses. Les hépatites, les dermatoses, les ectoparasitoses et d’autres maladies menacent de se glisser à travers les interstices de nos meilleures intentions.
Sur le plan économique,
L’équation est cruelle : pour une famille nombreuse, l’achat de casques pour chaque enfant devient une montagne financière insurmontable, un luxe inatteignable pour ceux qui comptent encore chaque franc CFA.
Dans l’arène politique,
L’obligation du port du casque peut se transformer en un symbole d’oppression, une loi qui pèse lourd sur les épaules de ceux qui se sentent déjà ignorés et marginalisés. Et de manière générale, le silence et les pleurs en sourdine de l’opprimé, s’expriment toujours par des votes sanctions.
Dans le vaste théâtre de la vie, où chaque citoyen joue son rôle sur la scène béninoise, la question du port obligatoire de casque se dresse comme une pilule difficile à avaler. Mais une chose est sûre : le non-port du casque n’a jamais été synonyme de danger public sur nos routes ni un facteur d’insécurité pour autrui. Les statistiques, si elles osaient parler, nous diraient combien de nos frères et sœurs ont péri d’accidents bêtes, le casque sur la tête.
Le casque sur la tête il a quitté la chaussé pour aller cogner la voiture sur le trottoir. Rouler sur l’autoroute à faible vitesse avec le casque sur la tête nous fait croire qu’on est dans notre salon et cette situation fait accroitre le risque d’accident.
Un choix logique et responsable doit s’imposer à nous tous : devons-nous nous barricader derrière des murs érigés par les casques de polycarbonate, ou devons-nous circuler ou respirer librement, confiants dans notre capacité à naviguer dans le monde avec prudence et conscience dans le respect des exigences des lois de la circulation routière ? Peut-être est-il temps de repenser notre armure, de trouver un équilibre entre protection et liberté liée au respect du code de la route, de même, entre sécurité et humanité ? De choisir entre la répression du non port de casque et la répression contre toutes les causes des accidents au Bénin ?
Citoyens du Bénin, éveillez-vous ! Notre police, gardienne de nos routes et de notre sécurité, a besoin de notre soutien, de moyens pour remplir sa mission. Et si on s’unissait tous pour préserver l’honneur et le professionnalisme de notre Police Républicaine en la dotant de moyens adéquats de contrôles et de surveillances ?
Pour finir, le casque, bien qu’imaginé comme un bouclier, peut parfois se transformer en geôlier de nos sens, nous isolant du monde et altérant notre jugement. C’est un rappel que la vraie sécurité ne réside pas dans l’armure que nous portons, mais dans la vigilance, la prudence et la responsabilité que nous exerçons sur la grande scène de la route avec d’un côté, les usagers qui respectent enfin le code de la route et de l’autre, notre police républicaine rénovée, dotée des moyens adéquats de contrôles et de surveillances pour systématiquement retirer de la circulation tous les usager dont les comportements et les actes mettent en péril la vie des autres. C’est dans cette conscience révélée, que réside la véritable protection : celle qui transcende les équipements et les ‘’lois’’, pour s’ancrer définitivement dans le respect de la vie et de la dignité humaine.
29 Commentaires
Très excellentes et ingénieuses analyses d’une pertinence irréprochable qui relance le débât sur l’obligation du port de casque.
Personnellement j’en suis une victime résignée dans la mesure où ma tête est allergique au port de casque. Dès que je porte le casque les boutons apparaissent sur ma tête et deviennent des plaies que je ne cesse de traiter avec des antibiotiques à longueur de temps jusqu’aujourd’hui.
Vivement que le Seigneur inspire nos décideurs à mieux appréhender le bien fondé de votre lettre ouverte au-delà de toutes considérations.
L’analyse de Dr. Babadjidé sur l’obligation du port du casque au Bénin constitue une contribution précieuse au débat public. En interrogeant les fondements de cette mesure sous différents angles, l’auteur nous invite à une réflexion nuancée, loin des discours simplistes. Son approche multidisciplinaire, mêlant considérations juridiques, sociales, culturelles et sanitaires, témoigne d’une grande rigueur intellectuelle. Cette étude de cas nous rappelle l’importance de questionner systématiquement les politiques publiques, même lorsqu’elles sont présentées comme des évidences.
Je tiens à saluer la pertinence et la profondeur de votre lettre ouverte. Vous avez su exprimer avec clarté l’importance de sensibiliser davantage sur la sécurité routière tout en abordant les conséquences parfois tragiques des répressions liées au non-port du casque. Il est essentiel que ces répressions, bien qu’ayant un objectif de protection, ne conduisent pas à des abus ou des drames humains. Votre appel à une meilleure formation des agents, à une pédagogie plus forte auprès des citoyens, ainsi qu’à un dialogue ouvert pour une réforme équilibrée est plus que nécessaire. Le gouvernement devrait prendre en compte vos propositions afin de concilier sécurité et justice, tout en évitant des situations qui amplifient les tensions sociales. Votre lettre incarne une volonté de changement constructif et appelle à une prise de conscience collective pour une route plus sûre, sans violence inutile.
Très bonne analyse Michel. Elle est d’autant pertinente que c’est l’avis d’un citoyen qui se base sur son cas, son propre vécu pour analyser une décision gouvernementale. Donc les recommandations émises ne peuvent être que positives. D’où la nécessité des exceptions à considérer dans toute décision.Il faudrait maintenant partir du cas particulier pour le cas général et intégrer tous les autres paramètres qui doivent accompagner la sécurité du conducteur mais aussi des passagers et des citoyens.
Un commentateur l’a dit plus haut, il serait intéressant de reconnaître et d’intégrer aussi les avantages du port du casque dans ton analyse.
Évidemment tu pourras me dire que le contexte est différent de mon pays mais, les accidents et les victimes enregistrées sont une préoccupation pour tous les pays.
Merci Docteur pour cette merveilleuse réflexion .
Dieu nous garde !
Merci beaucoup Dr Babadjidé pour cette magnifique lettre adressée
Formidable tout simplement. Il faut en prendre conscience. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’autorité peut encore rattraper ce qui se gâte déjà.
Bonjour frangin
Merci pour cet éveil de conscience au service de nos autorités et de nos concitoyens.
Je ferai remonter à certaines de nos autorités pour qu’elles trouvent le temps de le lire et de le comprendre pour notre patrie révélée.
Merci Dr.
Thierry APOVO
Bjr
Je viens de lire dans le journal linvestigateur:
“ On retient que les hommes en uniforme vont vérifier la validité de la police d’assurance, la validité de la visite technique et le paiement à jour de la taxe sur véhicule à moteur (TVM). De même, le port obligatoire de la ceinture de sécurité aussi bien par les conducteurs que leurs passagers et les surcharges ainsi que le téléphone au volant seront vérifiés.
Le DGPR a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les forces de l’ordre et les acteurs du secteur des transports pour lutter contre le rançonnement et promouvoir la courtoisie. La réunion an mis en avant l’importance de la sécurité routière et le renforcement de l’engagement commun en faveur d’une circulation plus sûre.”
Il m semble que les autorités ont pris bonne note des kirielles de solutions proposées par le frangin Dr Michel, et je m’en fecilite!
Bonjour mon Doyen
J’espère que la maison se porte biens.
Qu’il en soit ainsi Pour tous les membres du forum.
La lettre est tres bien écrite et longue. J’espere que l’autorité pourra la lire jusqu’à la fin.
La lettre n’a pas mis trop en valeur les bienfaits liés au port de casque.
Pourtant nous avons des amis et freres qui ont eu la vie sauve lors des accidents grace au port de casque. La qualité du casque est aussi tres important.
J’espere mon frere que vous serai inspiré sur d’autres sujets importants et d’actualités d’ou les pistes de solutions pourront améliorer la qualité de vie du Beninois.
Grand merci mon doyen pour ta plume fertile et félicitations pour ta contribution à l’amélioration de la qualité de vie du beninois lambda.
Ah! Merci beaucoup Mr le Dr BABADJIDÉ, votre lettre du début à la fin est vraiment magnifique. Je suis très content d’après avoir lu votre lettre. Vous êtes un homme de sagesse. Merci.
Félicitations au docteur BABADJIDE, Je pense que quelqu’un doit avoir le courage de dire la vérité. Cette histoire de répression pour non port de casque provoque une instabilité totale des paisibles populations et des pertes en vies humaines banales, et qui malheureusement ne dit rien rien à nos autorités. C’est déplorable.
Merci docteur, courage à vous.
Bonsoir Docteur BABADJIDE
C’est avec un réel plaisir que j’ai parcouru les précieuses lignes écrites par vos soins. J’avoue que j’ai eu du plaisir à lire la lettre ouverte. A mon humble avis, je note de la pertinence dans le développement des idées. Est ce qu’on pourra avoir un autre son de cloche qui pourrait battre en brèche les arguments avancées par le confrère. Je voudrais compter sur la bonne fois de notre état (gouvernement) pour partager avec le peuple souverain le montant que cette opération a engendré depuis sa mise en œuvre. Ceci pourra toute fois mettre en exergue le but réel poursuivi par cette dite opération qui fait tant grincer les dents.
C’est juste le commentaire que je fais
Bien cher Dr. BABADJIDÉ.
Sublime est ma joie de lire vos propos dans un style manifestement digeste et intelligemment riche en sagesse.. vous n’avez pas seulement fustigé la décision prise au sommet pour contraindre les populations à porter le casque dans la circulation routière, mais vous avez réussi à identifier des priorités que vous songez plus utiles au peuple, si effectivement la police voulait jouer son rôle de garant de la sécurité surtout routière..
Une telle initiative de votre part est à saluer non seulement pour la pertinence de l’action, mais surtout dans l’approche que vous avez savamment choisie pour l’analyse.
Certes, la décision gouvernementale ne me gène outre mesure d’autant plus qu’elle fait partie intégrante du rôle régalien de l’État à qui incombe le devoir d’assurer la sécurité des citoyens que nous sommes ; toutefois je note avec dédain l’approche utilisée par les forces de l’ordre sur le terrain pour la faire respecter.
Waouh ! Merci beaucoup Mr le Dr Babadjidé pour avoir intervenir sur port et le non port de casque dans notre pays le Bénin. Ce que nous oublions est quoi. Vous dîtes que dans notre pays le Bénin vous connaissez la valeur de vodoun et vous ne voulez pas respecter ces interdictions. Pourquoi ?
Merci Dr pour ce travail d’éveil de conscience que vous faites pour le bien de nous tous.
Vivement que le message atteigne qui de droit pour une amélioration des relations entre les gouvernants et leurs administrés
Salut Docteur, j’ai lu votre lettre ouverte du début à sa fin.
C’est profond, que les destinataires y réfléchissent
Mon cher Dr Michel BABADJIDE, décider d’obliger la population des motocyclistes au port de casque est un élément d’un ensemble de précautions et de mesures pour protéger les citoyens contre les traumatismes crâniens lors des accidents de la route qui hélas surviennent. C’est vrai que le port de casque n’est pas un bouclier contre la mort et moins encore, une garantie pour les autres. La généralisation de la mesure du port de casque doit être accompagnée de celle de l’obligation du permis de conduire, l’obligation de l’assurance et bien d’autres encore. Si déjà le seul port de casque défraie si tant la chronique quand on perçoit le zèle de certains policiers, imaginez que ce soit cette batterie d’actions qui était déployée ? Sauvons nos vies et que chacun se la donne comme une leçon.
Message pertinent et très clair cher Docteur. Selon moi tu a fait œuvre utile.
Vivement que cela ne soit traduit autrement.
[21/04, 01:09] KARO: Waouh ! Waouh! Waouh!Je ne vous répondrai qu’après avoir relu cinq fois au minimum ce chef-d’œuvre qui brise tout le mystère caché derrière cette affaire. Tellement le style syntaxique riche, varié et multidimensionnel me fascine et séduit tous mes sens. Une démarche pédagogique à la hauteur de l’érudition qui honore votre noble et humble personnalité .
Vous êtes le seul Béninois à oser avec témérité prendre cette position on ne peut plus difficile et risqué face à toutes ces putréfactions intellectuelles qui inondent et saturent la toile.
Quel génie !
Vous auriez commis le pire des pêcheurs en occultant de m’envoyer ce bijoux intellectuel.
J’étais à l’extase dès la première lecture de cette lettre mémorable qui, croyez-moi va traverser le temps et résister à toute velléité de contradiction.
Merci cher ami et frère ainé. Félicitations et béni sois tu à jamais.
Oscar
[21/04, 10:08] KARO: En dépit de tout ce qu’on reproche aux policiers, nul n’ose s’aventurier sur ce terrain. Tout le monde finit par chuter sur l’importance prétendue incontestable du port de casque. Mais là vous avez cassé la baraque 😁
[21/04, 10:10] KARO: C’était presque ma position aussi mais en toute franchise je manquais d’arguments probants pour étayer ou corroborer cette position
[21/04, 10:11] KARO: J’aimerais aussi faire un feedback sur cette émission de 2014 restée à dessein coincée dans les boîtes d’archives des médias
Bonjour Dr. BABADJIDE
C’est avec beaucoup d’attention et de plaisir que lu votre plume posée sur l’encre.
Je voudrais simplement saluer votre bravoure et dire sincère merci pour ce devoir patriotique. Soyez bénis !
Voilà qui est bien posé un diagnostic clair appuyé de toute une kyrielle d’approches de solutions
Si l’Autorité à défaut de surseoir à ces dispositions pouvait les améliorer,la cité s’en porterait mieux.
Merci infiniment d’avoir joué ta part Dr
Waouh ! Waouh! Waouh!
Je ne vous répondrai qu’après avoir relu cinq fois au minimum ce chef-d’œuvre qui brise tout le mystère caché derrière cette affaire. Tellement le style syntaxique riche, varié et multidimensionnel me fascine et séduit tous mes sens.
Une démarche pédagogique à la hauteur de l’érudition qui caractérise et honore votre noble et humble personnalité .
Vous êtes le seul Béninois à oser avec témérité prendre cette position on ne peut plus difficile et risqué face à toutes ces putréfactions intellectuelles qui inondent et saturent la toile.
Quel génie !
Vous auriez commis le pire des pêcheurs en occultant de m’envoyer ce bijoux intellectuel.
J’étais à l’extase dès la première lecture de cette lettre mémorable qui, croyez-moi va traverser le temps et résister à toute velléité de contradiction.
Merci cher ami et frère ainé. Félicitations et béni sois tu à jamais.
Oscar
Merci Mr le Dr BABADJIDE pour son apport sur le port ou le non port de casque.Je suis très ravis de cet éclairecissement .Ceci pouvait reveiller nos chers parents Vodoussi et Vodounon à qui leur divinité n’exige pas le port de chapeau à rester un peu en vie.
Obliger la population à poster le casque c’est donc barnir notre culture.Pourquoi organisons alors la fête des Vodoun.? Respectons donc leur interdits…. .
Magnifique et profonde comme réflexion
J’ai lu la lettre ouverte adressée au premier de nous tous au Bénin, Le chef de l’Etat. Tu as dis des choses bien sensées et je crois que les autorités à divers niveaux vont en tenir compte pour revoir la stratégie sécuritaire sur nos routes.
Félicitations pour la réflexion qui n’est pas souvent facile.
Waouh ! Merci beaucoup Mr le Dr Babadjidé pour avoir intervenir sur port et le non port de casque dans notre pays le Bénin. Ce que nous oublions est quoi. Vous dîtes que dans notre pays le Bénin vous connaissez la valeur de vodoun et vous ne voulez pas respecter ces interdictions. Pourquoi ?
Deuxième question : Pourquoi certains personnes porte le casque et après avoir vécu un accident il n’a plus de vivre ?
Bonjour Dr, le gouvernement actuel par leurs constats le port de casque résoud la sécurité totale des citoyens , mais c’est n’ai pas leur faute , si la journée de dimanche termine c’est lundi qui vient, prions pour que ce lundi nous fait disparaitre les douleurs des jours passés.merci.
C’est une vérité absolue, sans commentaire, l’examen de conscience pour tout le monde.